jeudi 12 mars 2009

En dessinant des ronds de fleurs...

Nous nous sommes aperçus que la vie prenait des couleurs. La roue tourne sans tourner en rond... Et, l'on peut bien s'étourdir de désirs... En écrivant les souhaits d'un voyage, d'une promenade... D'un partage... Dans le nombre, l'espoir renaît.

On remet à plus tard, les yeux hagards, les yeux hagards... Dans un foulard, on replie ses projets; lorsqu'on est déçu, lorsque l'on s'est perdu... Dans l'être aimé. La boussole est dans son coeur, dans ses ardeurs de promeneur.

Alors... On se rachète en taisant ses maux... En s'oubliant dans le plaisir d'essence - la divine providence de la simultanéité... D'une caresse de peau de pêche au dessus d'une dentelle de lait, au frottement de la langue du chat sur un bijou de rose... Des lèvres sur le bâton de vie... En même temps agenouillés. On le dit, on le fait.

Comme une perle saccadée au bouche à bouche se réveille, une goutte dorée roule du couloir visité.
Dans une chapelle, le la s'est envolé. Au coucher, certains soirs, on sourit d'avenir; comme au foetus, on voit claironner les petits anges qui nous appellent au respect - à croire en nous et en ceux qui semblent vouloir nous aider... C'est le conflit des sentiments; c'est le précieux des soupirants.
Gentiane, camomille, aubépine, mélisse... La courtisane veille pour ne pas étouffer le vieil amant; il est transi de faux-semblants. Immobile, les lèvres bleuies... Il attend le sommeil réconfortant des fleurs de vie que l'on écrase, pour apaiser les battements. Les Princes charmants ont troqué leur balai pour un cheval blanc; il n'existe que dans les contes de fées pleins de ressentiments. En vérité, ils se sont endormis avec la Belle au Bois Dormant, pendant que l'or se transforme en argent... Pendant que les têtes et les corps se battent pour briller, sans apprendre à sauver l'équilibre des pauvres amoureux égarés.

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