lundi 30 mars 2009

En noeuds de corbeilles...

Le charme a tout de suite opéré.
Des fils de soie de bonbons offrent leur crépon au doigté de l'artiste ou à la gourmandise d'une douceur langoureuse; ahhh!..... La pulpe de fruits.
Dans les effluves d'un oeil fermé à la bouche suspendue, le goût de la discrète coquetterie; le goût de la sulfureuse diplomatie... Dans son parfum, on s'est perdu; dans son parfum, on s'est défendu.
Chocolats, fruits de la passion... Malgré cela, on note la tension; l'attention; les retenues - et les doutes... Autant de fausses notes, une déroute...



On est impassible... On a vieilli; on a tout dit.
Reste encore une lueur d'espoir, si l'on devine, certains soirs, le désir de voir des étoiles dans certains regards... On quête l'imprévisible étincelle, les minuscules émotions du Prince déroutant... De l'enfant qui passe, de temps en temps.
Main basse sur l'existence, sur des choix, sur des vides, sur des voix...
On voudrait être ce que l'on naît pas!... Ses formes, ses fonds nous inspirent... On est, malgré tout; on peut être fier de le montrer, si les idées, si les couleurs, si les erreurs ou les humeurs sont inspirées par de l'ardeur. On peut céder comme se blesser... L'essentiel est de s'aimer...
Et de voir "arc-en-ciel".

samedi 28 mars 2009

Comme une date gravée dans la pierre...

L'héritage de ses pairs.
L'immobilisme vert,
Des cyprès, des croix...
Des cimetières d'autrefois.


Une porte fleurie,
Un petit mur... D'éboulis,
C'est le silence que l'on choisit.













De la nature figée d'automne,
Est retombée la pomme des idées.
Je me souviens, souvent
D'une poire au couchant...
D'une feuille orangée; d'une feuille rongée...

Le soir, sur une table.
La neige va ouvrir son cartable,
Et... Le rouge d'Aurore fendra l'orée du bois.

mercredi 25 mars 2009

En quelques gestes,

Il m'a souri.
Cet être céleste
Aux yeux d'or
Est, depuis lors, dans ma vie.


Le charme du bleu

Dans la lumière, c'est tout un art d'apaisement.













Entre les bateaux d'un père,
Les châteaux d'une mère,
On se fait une place...
Dans des cahiers,
Dans des papiers.



Des pieds de nez...
La liberté.













C'est indéfinissable,
Cette spirale dans la nuit...
Ce petit grain de sable,
Qui nous éblouit.
Superstitieuse, volumineuse...


Elle râle en bleu et gris.
Elle n'a pas encore choisi.

mardi 24 mars 2009

Du culot en or

S'échappe le serpent.
Il a volé au mort
Sa tête de Mohican.
Et, les sacrés amants...

De scander en deux sceptres
Déesse, essais.













Entre le feu et la douleur
On vous envoie ces quelques fleurs.
Parmi le feuillage luxuriant
Quelques impatientes...
Et, le liseron voyageur.


Avis aux amateurs
La vraie douceur n'a pas d'heure.

lundi 23 mars 2009

Un éléphant rose...

Un peu retors, s'est querellé avec le sort... Laissant enfermer - pour quelques jours et quelques clefs - des milliers de sinistrés, un peu apeurés par la tempête.
De la neige s'est échappée des flots et des regards aux trémolos... Des amis se sont retrouvés pour se serrer, pour se parler.
Ils avaient à faire, ils avaient à faire... La tête à l'envers. Joues contre joues; ou en enfilade de mille-pattes, accrochés à l'entrejambe - ou en fanfare; colliers de trompes "poirées"...
C'est un matou charmeur qui vous parle. Il miaule à regret; dans le vacarme du vent, personne plus ne l'entend. Il voudrait, comme chaque jour, partir pour encore se rincer l'oeil, mais aujourd'hui il est en deuil. C'est la nuit, et la pluie a tout peint en gris.
Dans quelques jours, dans quelques bras, les oiseaux viendront à nouveau chanter avec toi... Au fil de l'eau, vent de droite... Un serpentin cristallin entre les arbres.


On va, dès lors, écrire en vers ce qui ne dure qu'un instant... Peut-être, si nous y parvenons la pensée d'un moment... Une chansonnette à jeter aux oubliettes, lorsqu'on sort prendre l'air. Si l'on se répète, c'est à mots couverts...
Une découverte en do et la, en mi et sol... Et puis, voilà. Une seconde de frissons, un glaçon derrière la nuque... Pour oublier ses douleurs... Un peu de bonheur à distiller à toute à l'heure.

dimanche 22 mars 2009

C'est dans la violence de l'amertume...

... Que, parfois, nous pouvons comprendre cet ego qui nous ronge; cette soif d'ambition qui nous tue d'impuissance... Alors que l'on peut bien dire pardon à l'indécence!
On veut bien rester une petite fille pour se faire pardonner... On veut bien se jeter des jonquilles au pied de l'arbre; au pied de l'énorme Nature, native et vengeresse... J'ai oublié la paresse, le mensonge et les faiblesses.
J'ai suivi le couloir tagué au marteau; orné des maux, des mots, des bouts de peau et d'oripeaux des urbains sans âme... Des robots moutonneux qui ont dit Adieu au jeu de la vie dans la mort, un sursis d'aujourd'hui d'une grève qui vote la trêve du sombre mélo de la guerre des trois mots (-M-a -B-D) ou d'un "je t'aime" abandonné aux oiseaux.


C'est ma vie; c'est la vraie... Pas celle que j'ai inventé, entre deux sanglots - entre deux boulots...
J'ai appris à aimer de dos... Dans les bas-fonds, aux murs poisseux, on apprend à fermer les yeux; à intérioriser ses souffrances... Pour sentir dans les cris de jouissance que de deux, il peut y en avoir un d'heureux... Dans le rouge, dans le bleu... Plus tard, le jaune; puis, le violet... Des êtres ont voulu se marquer.
Dans la violence d'un instant, on se force à vivre au présent une émotion qui nous libère... Et, la blessure est nourricière.
On fuit tout de même les regards; c'est comme un échappatoire... Vouloir être là, sans être là. Vouloir n'être pas. Il n'est pas passé à l'acte, mais on a peur à l'intérieur... De se sauver? De l'ignorer?
On apprivoise sa beauté pour se sentir désirer. On y va à cloche-pied... En se disant que SEULE, cela serait bien plus vite fait! ... Alors, on fait semblant; on s'invente des supplices, en se disant que le temps passant les écrous se dévissent.
Dans un roseau aux pesticides, on a goûté aux sacrifices; c'est une histoire d'égalité, c'est une histoire de parité... L'amour ne s'immisce, en gants de velours, qu'entre les interstices d'une police du désamour - entre les supplices d'armes de novices aux vices plus amers d'une routine éphémère... Un papillon s'est déguisé en gangster... Le trouble-fête, c'est Cupidon... Qui dégaine sans raison, sans malice ni soupçon - quant au bien-fondé, à la potentielle durée et effectivité de telle ou telle relation.

jeudi 19 mars 2009

Comme une fulgurance...

La perfection rêves de vivantes passions. A la découverte fugace d'extravagances fulgurantes, le visage lisse ne laisse plus passer les émotions...
Absence, distance, silence... Le remous des sensations - sublimes illusions - demande du repos... De la parcimonie dans les mots.
Dans la liqueur on se reflète, tout comme dans l'esthète... Ou dans l'ogre caricatural... Dont le trop de vie, l'aberrance nous instruit... De sa semence, on récolte l'espoir que dans ce ventre rebondi des cris de plaisir rejaillira, un jour de pluie, la joie d'être là. Le ridicule ne tue pas... Ils ont bien souvent vu des citrouilles bleues ces deux-là!

Comme lorsqu'on a fait d'Elle son modèle; en argile, en verre, en métal ou en bois... Au pastel, à l'encre de Chine ou au compas; quatre cercles et quatre bras. Elle est parfaite, elle est à toi. Elle ferme les yeux, elle ne parle pas. Elle ne bouge pas, tu la vois. Mieux vaut la créer pour la posséder... Avec les autres, tu t'es trompé. Une plume, un éventail... Cachent ton festin.
Serait-elle plutôt gentille, un peu l'esprit "petite fille"?... Ou bien, un caractère bien trempé; le regard hautain?... C'est une poupée que tu as caché dans tes coussins. Le poète, l'esthète, le peintre, l'écrivain trouve sa muse dans son destin.

De nos rêves, de nos chagrins... Nous ramassons des bouts... Des bouts de tout. Et, lorsque nous trouvons la réalité bien triste, nous la recousons au point de lune, au fil de vie, avec un dé pipé.

Ce n'est pas simple, ce n'est pas simple... Il est sûr que l'on se pique souvent... Mais, de temps en temps, un doigt fend notre bouche, un doigt nous effarouche... Pour stopper les doutes, pour stopper les soupçons; pour nous montrer la route... Du feu à l'unisson... Comme qui connaîtrait la chanson.

mercredi 18 mars 2009

Chaleur humaine...

Alors... On peut bien se raconter parfois que tout ira bien; que les envies d'ailleurs ne valent que pour les sombres destins... Comme en glanant au hasard une phrase... Comme un prétexte... Dans un tout autre contexte. C'est que l'ennui nous guette... Malgré l'amour, malgré le don de soi. Nous ne sommes bien souvent plus là, pour ceux pour lesquels nous avions choisi le combat pour la vie.

En effet, parfois, les rêves nous happent... A tel point que la déception relève de l'inacceptable; de la chair vers la mort.

Acheter/vendre sa destinée... Même celles qui refusent; même celles que l'on abuse... Dans les larmes se retrouvent comme incapables de construire seules ce qui pourrait les élever.
Sans évoquer le désarroi d'un silence mis au pas de l'inconstance, de la difficulté à se décider, à accepter l'influence des êtres aimés. Ils nous parlent, ils nous parlent... Nous voudrions oublier d'exister, si le souffle court, le rapprochement charnel ne nous faisaient oublier les crimes individuels. Nous n'avons pas peur de nous oublier dans des bras inconnus... Nous avons peur de ne point nous satisfaire d'une déconvenue égalitaire... Comment construire un ensemble, un tissu de compromis acceptables?!... Le pardon, les discussions, "les tours de rôle", les obsessions, les manies, la fantaisie, la liberté, l'égalité, les amitiés, fraternités; l'insoumission; les bébés...

On a trop peur de reculer.
En confiance, nous pouvons bien parler vrai, mais à l'évidence, la gomme peut être capricieuse... Dans un passé qui prend toute la place, lorsque la mémoire de l'hypocrisie agace. Il faut, enfin, espérer que le miroir nous fasse des fleurs, tout en couleur... A l'origine de nos ardeurs...

mardi 17 mars 2009

C'est en blanc et noir...

Aussi dans notre tête. On ne sait plus quoi faire... On l'aime, on l'aime. Mais la douleur est toujours là... D'avoir cru que l'on pouvait tout acheter... Du silence jusqu'à la volupté.
En une danse, il s'est trompé.

Le prix du silence; le prix de l'absence... Même échec, même combat - Au guichet, tu sauras?!
C'est parfois une si belle histoire; c'est parfois si confus de baisers, de caresses, d'instants volés - dans le ciel étoilé de la soie des froufrous voluptueux. On se déchire aussi pour des histoires de billets d'argent sans mots doux... Je l'ai appris à mes dépens; l'amant lâche les bouts de papier sans se retourner - après le Paradis du lit des fées.

Je m'en vais, je m'en vais... Au vent mauvais; au vent doux... Avec regret. C'est juste qu'au jeu, on se perd lorsqu'on perd... Et, l'harmonie des tours peut vite devenir un grand mystère... Si les corrections - par anticipation ou, le plus souvent, malheureusement, en compréhension de dernière haleine! - ne trouvent que peu de sens dans la logique du chacun pour soi, du chacun déçoit... Suivant l'idéologie malsaine d'une exploitation sans secret.
Liberté, liberté vraie... Mais où te caches-tu donc?... Dans l'esprit?... Dans les faits?... Dans une tasse de thé?... Au détour d'un regard de connivence - qui en dit long sur l'importance de certaines relations... L'harmonie des sens, l'harmonie des âmes, l'harmonie des regards, l'harmonie des espoirs... C'est merveilleux, en même temps. Mais non... NON. Tout cela est trop rare, on ne vit qu'un instant... Le reste du temps, on tourne en rond... Blessés que nous sommes par tant d'incompréhension et de trous béants dans les relations...

lundi 16 mars 2009

Un peu comme un va-et-vient retentissant...

Qui nous promène... Qui nous rend béant. A la vie, à la mort; on s'endort de rêves déçus, de fantasmes inassouvis.
En tintamarre, en rouge passion, on se demande toujours où est la vérité - dans cette course actuelle, où rien ne dure tellement nous ne sommes jamais contents! On s'enfuit au détour d'un regard, un peu plus insistant.
On a l'air militant, pour ne pas donner le change... Pour ne pas s'arrêter si, par hasard, un quidam faisait semblant de nous aimer.


L'Homme ou la Femme peut trouver à corriger l'ennui, à s'étourdir jour et nuit dans les bras d'autrui. Est-ce la faute d'un début forcé, d'une société imitée?!... Où trouve-t-on le bonheur?... Dans un ascenseur?... Entre deux niveaux de vie... Entre deux styles "d'ensemble" ou deux modalités d'existence... Entre chaque absence... En une superficielle volupté?!... Je ne sais pas, je ne sais plus. Chacun a son envie d'absolu.


A la mer, à la mer... Dans un château; une fontaine, on pense... Qu'il nous manque; que le pincement de ses lèvres est au coeur une petite fleur qui a parfois le goût amer, sucré... Salé, des vagues - des vagues de plaisirs, des vagues de désirs, des vagues de soupirs, des vagues de souvenirs... Entre deux pincements de larmes.
Dans l'écume transpire la vie; elle déborde bien souvent, d'ailleurs... De jeux interdits!... Quelques blessures supplémentaires, que l'on oublie d'ordinaire - ou qui nous figent pour la vie.

jeudi 12 mars 2009

En dessinant des ronds de fleurs...

Nous nous sommes aperçus que la vie prenait des couleurs. La roue tourne sans tourner en rond... Et, l'on peut bien s'étourdir de désirs... En écrivant les souhaits d'un voyage, d'une promenade... D'un partage... Dans le nombre, l'espoir renaît.

On remet à plus tard, les yeux hagards, les yeux hagards... Dans un foulard, on replie ses projets; lorsqu'on est déçu, lorsque l'on s'est perdu... Dans l'être aimé. La boussole est dans son coeur, dans ses ardeurs de promeneur.

Alors... On se rachète en taisant ses maux... En s'oubliant dans le plaisir d'essence - la divine providence de la simultanéité... D'une caresse de peau de pêche au dessus d'une dentelle de lait, au frottement de la langue du chat sur un bijou de rose... Des lèvres sur le bâton de vie... En même temps agenouillés. On le dit, on le fait.

Comme une perle saccadée au bouche à bouche se réveille, une goutte dorée roule du couloir visité.
Dans une chapelle, le la s'est envolé. Au coucher, certains soirs, on sourit d'avenir; comme au foetus, on voit claironner les petits anges qui nous appellent au respect - à croire en nous et en ceux qui semblent vouloir nous aider... C'est le conflit des sentiments; c'est le précieux des soupirants.
Gentiane, camomille, aubépine, mélisse... La courtisane veille pour ne pas étouffer le vieil amant; il est transi de faux-semblants. Immobile, les lèvres bleuies... Il attend le sommeil réconfortant des fleurs de vie que l'on écrase, pour apaiser les battements. Les Princes charmants ont troqué leur balai pour un cheval blanc; il n'existe que dans les contes de fées pleins de ressentiments. En vérité, ils se sont endormis avec la Belle au Bois Dormant, pendant que l'or se transforme en argent... Pendant que les têtes et les corps se battent pour briller, sans apprendre à sauver l'équilibre des pauvres amoureux égarés.

mardi 10 mars 2009

Elle pleure...

Elle est toute chaude, enfermée dans une cage. Il pleure, il a violé leur héritage. Peut-il laisser la porte ouverte? Un mot de plus, un mot de trop... Un geste de lui derrière son dos. Elle ressemble à un vase, blanc et noir; étroite galbée étroite... Un sablier. A mesure que le temps s'écoule, ils se roulent...
Sur une autre planète, il joue aux devinettes; elle a la fraîcheur des pâquerettes. Elle danse, elle danse... Elle a oublié qu'il ne l'aimait pas.
Dans la cage, il se colle derrière elle; ils se frottent, en accord de corolles... En accord de symboles... En accord d'herbes folles.
Ils soupirent, en harmonie de désir...
Dans les yeux chatoyants, verts et dorés, noirs et violets... On oublie les mots... On est enchanté de se retrouver dans un mouchoir de poche - émus et contents. Dans une broche de papillon, il a sculpté son nom.


Dans un sac de plastique, un paquet d'oeufs en germe... C'est comme dans le jardin, des ballons de couleur. Les fleurs les cachent... C'est le jeu, on retrouve ce que l'on peut. Mais, Dieu soit loué, on a tout acheté.
On y va en courant, mais en attendant on se dit bien que l'on doute... Une déroute de Maupassant, une banqueroute du faux passant. Certes, on ne peut pas cacher grand-chose, tout en envisageant des tas de choses.
En se pressant, quelque part on se sauve... Car tout de suite dans l'action... Les sens prennent le relai de la réprobation et l'on a tôt fait de se laisser aller aux transports du doigté, ou de la pomme dans les jardins secrets. On se tait, alors, d'exister... Pour le meilleur présent, et l'après différent...

lundi 9 mars 2009

Au vivant..

Insondable,
abîmes transparents.
Dans l'équilibre instable,
Ils se sont définis au présent.
Malgré l'intolérable...


Le secret les défend.

Champs magnétiques, instants physiques...

Ils se comprennent des aimants.

jeudi 5 mars 2009

Comme l'anguille..

Qui se déshabille de nous, ou glisse dans l'eau grise du dégoût. C'est la Tamise qui est en dessous... C'est comme si l'environnement était tout de même important, pour parvenir à l'apaisement.
On s'invective de lanternes grises, lorsque le mélange est désarmant. Alors... On se retire dans l'avion des soupirs, dans l'avion des désirs. Malgré la rime qui nous désarme de liberté, les mots nous sont comptés. Ils reviennent, ils reviennent... Blessant aussi notre amour propre.

Et, cette frénésie d'"anti-poésie", d'anti-poussière" d'avoir tout terminé avant les autres... On passe à côté des fleurs, des bonnes odeurs, de la musique et du bonheur. On pleure, on pleure... L'aspirine quotidienne de l'étourdie qui joue avec le feu.
En ces temps de crise, l'art naïf nous démocratise, en même temps que les châteaux de cartes nous terrorisent. Faudrait-il tout rayer et recommencer? Avec les formes, avec les formes... On peut bien pardonner, mais les écrits restent. Il est, tout de même, des souvenirs de complicité, de plaisir partagé qui nous agressent en pensée.
On le retient, comme il nous reste - sans la personne, qu'avec les gestes... Dans un regard qui nous ressemble, qui nous rassemble comme autrefois.
Il nous reste des souvenirs que l'on efface et qui reviennent, inlassablement et de la même façon... En colimaçon, en "bonbons-frisson". On ne se décide plus, dès lors.
Dans un cauchemar, on se noie dans son bain - pourtant, ça peut faire du bien...De s'enfoncer, de s'enfoncer... Jusqu'à ce que l'on veut; jusqu'à ce que l'on peut - vers un ami, vers un pays, vers un refuge, une passion; à la maison, à la maison... Dans des cartons, dans des cartons?! Un post-it sur la tête; c'est comme pour, à mesure, donner de ses nouvelles, faire partager ses espoirs - en transit entre deux échappatoires. Sur un flamant rose, au couchant, on s'endort en suçant un sucre d'orge ou son équivalent, une poupée de porcelaine dans la gorge à côté d'un chat miaulant.

lundi 2 mars 2009

Et, la morsure sans cicatrice...

... D'une blessure salvatrice. Comme si le fait d'être toujours là était une injure, le fait d'être coupable d'exister dans la dyade mal accouplée. Quadrio?!...

On hésite; deux par deux, on évite. En miroir, on se lévite; ou bien, c'est le désespoir qui transite.

J'ai peur de refaire les mêmes erreurs... Comme une envie d'ailleurs. A chaque fois, pour éviter le déjà vu... On se propulse vers l'inconnu - la peur au ventre de tous ces malentendus, qui vous éventrent de superflu, alors qu'au coeur de ceux que l'on aime la routine a gelé l'ardeur... On passe pour des inconnus, à qui même on prend les mots... Un ingénu à-propos.


On bouge, on bouge... Comme pour reprendre conscience de son corps; les jambes en l'air, la tête en bas... Des sensations de manquer d'air; aux battements de coeur, aux battements de paupières - aux coulées de la chair; de la vie qui est en nous, que l'on peut donner dans une rose ou dans un chou.
Il est vrai que l'on peut déraper de ne pas exister ou, au contraire, de la démesure jusqu'au dessert de luxure.
Aux courants d'air, on peut bien changer d'avis pour répondre au désert de la mélancolie; et, l'on s'exaspère d'avoir déjà tout dit.
C'est pathétique quelque part que l'on s'évite d'au revoir; aux beaux jours, on s'en remet au HASARD. On espère, malgré tout.

Une cerise sur le gâteau, une bêtise sur un bateau; on se "friandise" d'êtres faux... D'être faux. Alors... Un moins imparfait voudrait comprendre les motivations de tel ou tel acte. Il réfléchit, il n'est pas bien; il n'a pas compris ce que lui a dit, ce qu'a fait son voisin; son ami, son copain...